"Rally" de fin d'année ? (Partie 2)
Hier dans la première partie nous avons étudié l'indice large S&P 500 et pris connaissance d'un regain d'intérêt récent sur l'indice des sociétés de financement hypothécaire. Dans le contexte actuel, pour investir en connaissance de cause, il est difficile de s'affranchir d'une évaluation de la volatilité et de la peur ambiante.
→ Où en est on depuis le dernier point réalisé ?
La "peur" décrite suivant l'indice VIX a nettement reflué semaine dernière et se positionne sous sa moyenne mobile à 50 jours pour la première fois depuis la rentrée, point de départ d'une phase ascendante dévastatrice. L'orientation est à la normalisation, c'est à dire à la consolidation horizontale mais avec une oblique (en noir et en pointillés) qui nécessite encore d'être franchie et qui n'ouvre pas sur un potentiel de baisse très important dans un premier temps.
En prenant un peu de recul avec le second graphe sur l'ensemble de l'évolution de cet indice depuis le déclenchement de la crise (signalé en noir avec d'une part le niveau record d'insouciance constaté fin 2006 et d'autre part le 'réveil' enregistré par le marché en février 2007), on voit que dans le meilleur cas, un test du support de la zone de consolidation correspondrait également à la droite qui soutient la tendance de peur croissante amorcée il y a près de 2 ans maintenant (en rouge)
Hier nous avons vu où se situait le niveau qui permettrait de passer du simple 'bond' au 'rebond' un peu plus consistant, tout en sachant que le 'retournement de tendance' n'est pas encore d'actualité.
Aujourd'hui, on peut espérer au mieux un répit complémentaire jusque dans la zone des 40, en cas de franchissement. Mais nous sommes encore loin d'un retour de la sérénité sur les marchés.
A titre d'exemple, Renaud Labbé, gérant du fonds 'Seven European Equity Fund' (+ 3,4 % depuis janvier 2007) interrogé dans la rubrique "ces gérants qui gagnent..." de l'hebdo Investir du 22 novembre dernier répondait à la question 'Quand réinvestirez vous ?' de la manière suivante :
... "Quand la volatilité des places financières se réduira (...) Il faudrait qu'elle revienne durablement au dessous de 30. A titre d'exemple, un marché actions peu risqué est crédité d'une volatilité inférieure à 25."
Que vous ayez une approche 'prudente' comme celle-ci ou nettement plus 'incisive', le fonds du marché repose toujours sur un socle de peur.