Actualité - bourse - Finance : stabilité dans l'attente des statistiques demain
Le CAC 40 termine à l'équilibre en baisse de 0,13 % légèrement au-dessus des 5400 points. Le score aurait pu être plus lourd sans Alcatel qui s'est envolé de 7,19 % suite à la parution de bons chiffres trimestriels de la part de Lucent avec qui il est entrain de fusionner. La valeur retrouve des niveaux plus vus depuis juin.
Les entrées de commandes dans la zone Euro ont progressé de plus de 3 % au mois d'août ce qui porte la progression à plus de 14 % sur l'année. Alors que les statistiques sur les logements demain et le discours de la Banque Centrale Américaine sont attendus, laissant la plupart des bourses stables dans cette attente, le chiffre des entrées de commandes permet de voir la situation économique sous un angle que nous n'avons pas encore abordé ici.
L'inflation est en baisse grâce au pétrole mais l'inflation "sous-jacente" qui n'en tient pas compte nous l'avons vu à plusieurs reprises est toujours en hausse et inquiète les autorités monétaires. Ce point est à relier avec des éléments sur les coûts salariaux aussi en hausse et bien sur des capacités de production qui commencent à être très utilisées à plein. Les entrées de commandes renforcent donc le mouvement et laissent envisager que des besoins en investissements notamment industriels vont devoir être fait. Face à une période 2000-2004 pendant laquelle beaucoup d'entreprises ont été paralysées par le krach internet, bons nombres de projets ont été gelés ou reportés sine die.
Les hausses de Mittal, France Telecom, atos, schlumberger aujourd'hui sont ainsi assez logiques et signalent peut-être un réveil de ce point de vue ou une rotation sectorielle comme déjà évoqué.
L'anticipation d'une hausse des investissements qui pourrait contrebalancer une baisse de la consommation des ménages (-2,7 % en septembre en France pour les produits manufacturés) commence à faire son chemin chez les opérateurs de marché. Sur fond de croissance mondiale et de besoins internes au pays émergents, beaucoup se laissent séduire. Il n'en va pas de même pour les financières à la fête ces dernières semaines qui comptent pour 5 des 10 plus fortes baisses du CAC 40.