Actualité - Bourse - Finance : Total plombe le CAC 40
Le CAC 40 termine la dernière séance de la semaine en réalisant de loin le plus mauvais score en Europe. Il termine en baisse de -1,20 % à 5439 points après avoir plié jusqu'à 5421 points. Les volumes sont les plus étoffés depuis 3 semaines (26.10 exactement)
Dès l'ouverture l'indice phare français a décroché en raison de la baisse du brut sous les 56 $ emportant Total dans sa baisse. Cette valeur ayant la plus grosse pondération (13/14 %) de l'indice, le rouge s'imposait.
Pourquoi le pétrole baisse-t-il ? Tout d'abord en raison d'une spéculation qui est moindre par rapport au premier semestre. 2 : l'hiver s'annonce doux un peu partout dans l'hémisphère nord. 3 : la croissance en ralentissement permet de contenir pour l'instant la demande. 4 : l'OPEP ne réduit pas sa production. 5 : la saison tant redoutée des cyclones (Katrina avait lieu l'an dernier) dans le Golfe du Mexique est pour l'instant calme.
Madrid cloture en baisse de 0,47 %, Francfort à -0,37 %, Zurich à -0,50 % et Amsterdam à -0,68 %.
La deuxième information du jour concerne l'immobilier américain avec des statistiques en baisse importante :
- les mises en chantier ont chuté de 14,6 % en octobre à un niveau très inférieur aux anticipations. La baisse sur un an, qui apparaît dans les dépêches mais rarement dans les articles, est de 27,4 %.
- Les permis de construire sont ressortis en baisse de 6,8 % par rapport à septembre, ce qui porte la baisse annuelle à 28 %.
Cette information a donc alourdi les bourses mais dans un repli mesuré et calme. Le Dow Jones, imperturbable, ne concède que -0,09 % actuellement (Nasdaq à - 0,60 %)
Que retenir ? Une baisse un peu surprise du pétrole qui plombe le secteur sur la bourse parisienne (Vallourec, géophysique etc..) mais une confirmation de la baisse de l'immobiler US en dépit de chiffres tout de même peu engageants.
Graphiquement parlant, c'est encore et toujours la MM20 (Moyenne mobile des cours à 20 jours) qui a fait office de support.
Jusque là la baisse du pétrole permettait d'anticiper une baisse de l'inflation et un regain de pouvoir d'achat chez les ménages ou de préservation des marges des entreprises, profitant à la bourse. Des baisses complémentaires de l'or noir en alourdissant les valeurs du secteur est par contre maintenant une limite à ce mouvement. Quant à l'immobilier américain, celui-ci concentre toujours des inquiétudes qui pourraient se diffuser à l'ensemble de l'économie, scénario pour l'heure dont la bourse ne s'encombre pas. Si ces nouvelles "étaient dans les cours" (c'est à dire déjà anticipées il y a déjà plusieurs mois), un affaiblissement encore plus important à l'avenir comme pour le pétrole serait à surveiller soigneusement.