L'immobilier US en péril plombe très nettement les bourses

Publié le par Apprendrelabourse.org

Les 'moteurs' des résultats trimestriels et des OPA et rumeurs de rachat ont été ce jour nettement insuffisants pour contrebalancer les vents contraires de l'immobilier. Point besoin de craintes inflationnistes, le seul mot 'immobilier US' une fois évoqué ne rîme plus actuellement qu'avec peur de contagion au secteur financier dans son intégralité.

Comment se structure cette peur ?

  • - Le noeud du problème se situe surtout en terme de crédit immobilier comme maintes fois évoqué plaçant les opérateurs dans des anticipations de pertes pour les banques et dans un climat de défiance face au crédit qui les mettrait dans une position plus radicale de resserrement des normes d'octroi de prêts et donc de diminution des liquidités qui ont alimenté la hausse jusqu'ici.
  • - il y a également à côté ou juxtaposée selon les investisseurs, la peur de voir cette situation réduire le climat de confiance des ménages et donc la consommation de ces derniers qui portent à bout de bras l'essentiel de la croissance américaine.
  • - Pour la finance américaine, il s'agit là maintenant d'un 'camouflet' qui prend forme, les investisseurs en obligations hypothécaires constatant jour après jour des pertes et le segment des 'subprimes loans' (prêts immobiliers à risque pour emprûnteurs de qualité moyenne) devient une notion qui se diffuse à vitesse grand V sur la planète et qui amoindri la confiance globale.
  • - enfin, la composante 'bâtiment' en tant que tel très touchée porte en germe une décroissance de l'emploi et de l'équilibre de l'activité aux Etats-unis de manière générale sur le terrain

Et c'est justement ce dernier point qui dans une séance déjà difficile aura fini d'achever les dernières volontés des acheteurs aujourd'hui avec la parution de statistiques de ventes de logements neufs qui reculent de - 6,6 % en juin nettement sous les anticipations et le chiffre de mai a également été révisé à la baisse, les ventes étant inférieur de 2,4 % à la première estimation.

Alors que mai avait vu le prix médian des habitations progresser de + 1,5 %, marquant un sursaut, celui de juin baisse de - 1,3 % en passant de 241 000 à 237 900 $. Si le stock de maisons reste stable, il représente du fait de la décélération des ventes l''équivalent de 7,8 mois de ventes au lieu de 7,4 en mai.

Quelques soient la qualité des résultats publiés ou la résistance de l'indice du climat des affaires en Allemagne mesuré par l'indice IFO (ressorti à 106,4 contre 106,5 anticipé et 107 en juin) ou encore la hausse des commandes de biens durable aux USA (+ 1,4 % contre + 1,8 anticipé mais contre - 2,3 % en mai), rien n'y fait ...l'ensemble des valeurs du CAC 40 cloture en baisse avec les 10 scores les plus lourds tous supérieurs à - 4 %. Les volumes augmentent à nouveau marquant la profondeur du mouvement corrélativement aux 'indices larges' comme le SBF 120 (120 plus grosses sociétés françaises) qui perd - 2,79 % alors que les 40 valeurs du CAC 40 dégrigolent selon l'indice de - 2,78 % à 5675,05 points. Londres est la plus touchée avec - 2,91 %, aucune place sur le Continent n'arrivant à limiter 'la casse' à moins de -2 %.

* L'or perd également - 1,75 % à 664,15 $ l'once et l'argent-métal - 1,98 % à 12,885 $ l'once...le seul refuge à nouveau se situant dans les obligations d'Etat ou dites 'souveraines', l'emprûnt de référence de la zone Euro à 10 ans dénommé 'Bund' (référence allemande) revenant à 4,35 % sous le flux des capitaux cherchant la sécurité alors qu'il était comme signalé hier soir à 4,40 % (cf. également La courbe des taux US : le trampoline des marchés financiers). Nous vivons là depuis une semaine en direct un exemple très concret de mouvement de type 'Flight to quality' ou 'vol ou fuite vers la qualité', notion fondamentale sur les marchés.

----> D'un point de vue graphique, 'la chasse aux gaps' évoquée il y a quelques heures dans le précédent article prend une tournure plus importante...les choses étant très claires : la rupture du support horizontal à 5830 points aura déclenché une salve appuyée de ventes à titre de sécurité emmenant les cours se poser 'pile-poil' sur le gap inférieur suivant comme indiqué sur le graphe du lien ci-dessus. Il reste à le combler cependant, une visite sur 5648 points pour ce faire étant dorénavant le premier objectif baissier à très court terme. A la hausse le premier seuil se situe à 5 700 points là où croise la MM 200 ou moyenne mobile des cours à 200 jours, laquelle a été dans le viseur des opérateurs en fait comme invisible, renforçant la qualité des gaps comme supports... 'un marché en désordre' et 'en proie aux doutes' ayant comme réflexe instinctif de revenir prendre appui avant tout sur ses zones de faiblesse interne, c'est à dire les gaps, ces zones non cotées à la hausse par 'empressement'.

Le dow Jones a cassé le niveau des 13 700 points et cote actuellement 13 557  en baisse de -1,65 %.

Publié dans ACTUALITES BOURSE

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