Economie : la croissance américaine ralentit
La croissance américaine a ralenti un peu plus que prévu en moyenne par les économistes à 2,4 % au 2nd trimestre 2010 après 3,7 % au 1er trimestre (un chiffre revu à la hausse de 2,7 % antérieurement). Cela est inférieur de moitié à la progression du 4ème trimestre 2009 (5%).
Le chiffre du jour fait donc ressortir une petite déconvenue sur le trimestre mais une réévaluation sur le précédent. Globalement toutefois on se rappelera que depuis le pic atteint au 4 ème trimestre 2007, le PIB des USA a baissé de 4,10 % soit une évolution 0,44 % sous les anticipations. En d'autres termes, la récession selon "le critère du PIB"(*) est derrière depuis 3 trimestres mais la saignée infligée par celle-ci n'est toujours pas gommée en terme de valeur réelle avec un rythme de croissance qui décélère en l'état (2nde illustration ci-dessous - période de récession en gris)
Source : Fed Saint Louis
* Dis au fait... c'est quoi une récession ?
Le marché a cédé du terrain sur la nouvelle avant de se reprendre avec la légère amélioration du chiffre final pour juillet de l'indice du sentiment du consommateur selon l'Université du Michigan qui est ressorti à 67,8.
Mais la principale information provient de l'indice manufacturier de la région de Philadephie en hausse à 62,3 qui prend totalement à revers les anticipations d'une dégradation à 56,3 et contre 59,1 en juin.
Les anticipations pour le chiffre national (ISM Index) qui paraîtra lundi sont ainsi remontées dans la foulée de 53,5 comme évoqué hier à 54,2.
La bourse de Paris comme la bourse de New York finissent à l'équilibre sur une tonalité particulièrement hésitante qui ne change guère l'énoncé de la configuration vue hier. Tout au plus la formation d'un doji (assimilé) sur la séance du jour permet de préciser les positions des acheteurs et vendeurs via résistance et support à très court terme.
√ L'essentiel à nouveau s'exprime plutôt en terme de volatilité. La volatilité implicite étudiée hier via le VIX plus communément appelé indice de la peur qui est à surveiller se double d'une volatilité historique sur le CAC40 sur le point de passer un nouveau cran comme celui réalisé depuis le 24 juin dernier dans une zone de résistance particulièrement importante après un retournement à la hausse identifié dès le 12 mai dernier (→ CAC 40 - Dow Jones : quid de la volatilité ? )
Conclusion : on ne sera pas surpris le cas échéant d'éventuelles secousses ni de leur accélération (Sur cassure à la hausse de l'oblique haussière et 35, des variations quotidiennes supérieures à +/- 3 ou 4 % deviennent par exemple très probables)