L'économie US en état de choc
La journée a démarré avec la chute de - 6,1 %, en données provisoires, des commandes à l'industrie allemande en octobre et se termine avec le chiffre assez impressionnant de 533 000 destructions d'emplois en novembre aux USA.
Les opérateurs attendaient - 335 000 et la nouvelle a d'autant plus de retentissement que le chiffre pour octobre a été révisé de - 240 à - 320 000 et celui de septembre de manière importante passant de - 284 000 à 403 000. Il s'agit là de 733 000 pertes d'emplois dévoilées au marché. Du jamais vu sur un seul mois en plus de 30 ans, depuis les chocs pétroliers du milieu des années 70. Le chiffre cumulé passe donc à près de 2 millions depuis le début d'année.
La durée hebdomadaire moyenne du travail tombe à 33,5 heures, au plus bas jamais constaté aux USA, depuis 1964 en fait, date du début de la compilation de la donnée. Le taux de chômage passe de 6,5 à 6,7 %, un plus haut depuis 1993.
Pendant de longs mois, nous avons constaté que l'industrie et la construction était les plus gros contributeurs de ces pertes. Ce mois-ci le secteur des services représente la grande majorité avec 370 000 destructions.
Le baril de Brent est passé sous les 40 $ à Londres et le Light crude oil tombe à 41,67 après un plus bas à 40,50 $ en cours de séance.
Les bourses européennes perdent du terrain :
- Amsterdam à - 4,72 %
- Milan - 5,36 %
- Paris - 5,48 % sans changements dans les volumes.
- Madrid lâche - 3,90 % et Francfort - 4 %.
Laissons de côté les composantes et les détails vus les mois précédents qui n'apportent ce mois-ci aucun complément d'information sauf à vouloir s'appesantir sur un sujet déjà lourd.
Nous aborderons cependant une prochaine fois cette donnée dans sa dynamique démographique (le point d'équilibre des créations d'emplois doit en fait tenir compte des nouveaux entrants sur le marché du travail et des sortants - départs à la retraire notamment - ce qui fait que le point "zéro" d'une statistique d'emplois est rarement le point zéro économique réel. Tout dépend si l'économie considérée a une population active en croissance comme aux USA ou en baisse)
Laissons aussi de côté les réactions et les 'appels' politiques pour nous concentrer sur l'essentiel :
→ Quel est le verdict du marché ? Reprenons nos bases graphiques antérieures :
- le CAC 40 retrouve son support à 3 000 points (2 998,01 points précisément au fixing de clôture)
- le DAX 30 à Francfort ferme toujours à l'intérieur du 'diamant' esquissé mardi (→ Bourse : Francfort et Madrid en pointe) en plein sur sa droite de support.
- le Dow Jones repasse à la hausse sa moyenne mobile à 20 jours à 8 635,42 points (+ 3,09 %)
- le S&P 500 étudié le week-end dernier (CF. "Rally" de fin d'année ? (Partie 1) ) et remis à jour dans le graphe ci-dessous...
... se replace au contact de sa droite de résistance remarquable dont le franchissement ouvrirait, rappelons le, un potentiel de hausse complémentaire.
Vers un franchissement ? On peut soit ici anticiper ou simplement attendre le déclenchement du signal du franchissement (Cf. Introduction à la prise de position : anticipation ou attente de signal ? ) en fonction du risque avec lequel on est à l'aise, financièrement et psychologiquement.
Qu'est-ce que cela signifie concrètement ici de manière neutre et très simplement ? --> En dessous, la probabilité de continuation baissière l'emporte toujours bien sûr (comme cette semaine), au-dessus, les probabilités changent de camp...
Notons que les volumes s'étoffent. L'oblique agit comme un 'aimant'.
Comme toujours, rien ne se fait sans le consentement des bancaires qui retrouvent la proximité de leur ancien support devenu résistance.
D'autres articles sont à suivre durant le week-end.