Bourse : petite débâcle
Les résultats trimestriels d'Intel et de Yahoo ont sonné le départ baissier des indices européens relayé ensuite par la déception de ceux de Pfizer rompant après les toutes premières satisfactions observées hier. Les tentatives de rebond ont été ensuite douchées par le départ baissier lors de l'ouverture de Wall Street dans l'après-midi et l'allocution du président de la Fed qui a fait état :
- - de projections de rebond potentiel vers 2008 pour la croissance économique avec une fourchette de 2,25-2,50 % en 2007 et 2,50-2,75 % en 2008
- - et d'une vigilance concernant l'inflation et le secteur immobilier qui est susceptible de connaître des déboires plus longs que prévus
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Ces 2 éléments dans le collimateur de la Fed ont par ailleurs été accompagnés de publications statistiques les concernant :
- - les prix à la consommation en juin sont ressortis à + 0,2 % contre + 0,7 % en mai pour l'indice de base et l'indice global supérieurs à l'anticipation de + 0,1 % en 'global' en raison de l'élévation des prix alimentaires et en dépit du ralentissement de ceux de l'énergie. Sur le 1er semestre 48 % de la hausse est due aux prix de l'énergie et 17 % aux prix alimentaires. Sur un an la hausse atteint + 2,7 % (2,6 % attendu) et 2,2 % hors alimentation et énergie.
- - les permis de construire ont chuté de - 7,5 % en juin soit leur plus forte baisse en 12 années mais une hausse de + 2,3 % des mises en chantier a été constatée.
On comprendra dans ce contexte que les opérateurs aient préféré procéder à des prises de bénéfices et à des dégagements des marchés actions d'autant que ceci fait suite à un indice NAHB des promoteurs et constructeurs immobiliers qui est tombé à son plus bas niveau en juin en 16 ans et que notre mention il y a plusieurs semaines de cela de nos interrogations concernant la faible influence du marché immobilier sur le chômage expliquée en catimini par un certain nombre d'économistes en raison de l'utilisation d'une grande quantité de clandestins est entrain de venir largement à la surface des médias actuellement.
Dans le 'fonds psychologique' des opérateurs et du marché on notera par ailleurs que les déboires du crédit immobilier subprime et les soucis des 2 hedge funds gérés par le courtier Bear Stearns dont nous avions largement traité les évènements fin juin viennent de connaître une évolution dramatique avec une valeur estimée proche de zéro pour l'un et de 9 % pour l'autre comparé à leurs valorisations de fin avril.
La défiance vis à vis du secteur des obligations à haut risque, de la titrisation, du crédit et de l'immobilier vient ainsi de passer un 'cran' supplémentaire.
Le dollar reste faible à 1,38 contre euro alors que l'or connaît une progression à 673 $ l'once rompant avec sa corrélation avec les actions observée ces derniers temps.
Francfort décroche de - 1,80 %, Paris terminant en baisse de - 1,69 % juste sous les 6000 points. Pour les heures à venir, 2 analyses techniques ont été mises à votre disposition dans la journée pour pouvoir vous positionner face à une séance chargée à nouveau demain :