Clôture CAC 40 : Glissade de fin de semaine sous les 6000
A l'exception de Zurich et Amsterdam qui limitent 'la casse' un peu sous les - 1 %, les scores à la baisse du jour en Europe sont assez durs avec -1,82 % à Madrid et - 1,79 % à Paris dans des volumes d'échange les plus importants de la semaine. Sans statistitiques de grande ampleur, le marché a dérivé après un bref sursaut au démarrage dans la continuité de la séance d'hier avant d'accélérer nettement le décrochage une fois New York ouvrant en baisse et actuellement à - 1,22 %
Que disions nous hier ? ...les moteurs des trimestriels et des rumeurs plus puissants que l'inflation et l'immobilier en crise financière... et bien voilà que ceux-ci ont quelques ratés avec la baisse de - 8,80 % de Caterpillar affichant des résultats décevants (bénéfice par action de 1,24$ sur le 2n trimestre, 1,50$ attendu et 1,52$ il y a un an) ou l'australien BHP Billiton qui annnonce qu'il ne 'souhaiterait' plus lancer une OPA sur ALCOA (Aluminium), le titre perdant - 4,28 % et jusqu'à - 7 % en séance sur dégonflement de spéculations donc,
Ajoutons Google qui rate la marche...et part en chute libre :
Le bénéfice net du symbole technologique de l'internet actuel ressort à 2,93 dollars par action en hausse de + 28 % contre - 1,8 % pour Yahoo!. Si la performance est positive et marque le décrochage de Yahoo! face au leader, le résultat hors exceptionnel (éléments n'intégrant pas l'activité de l'entreprise) s'élève seulement à 3,56 $ par action soit 0,03 $ sous les attentes du marché et surtout ...les coûts d'exploitation ont finalement représenté 31% du chiffre d'affaires contre 27% amoindrissant le résultat d'exploitation pour cause de dépenses et de recrutement pléthorique.
La sanction est sévère avec une clôture hier soir à 548,59 $ et une valeur actuelle de 517,05 $ contre un plus bas à 510,03 $
Le dollar reste très faible contre euro et perd - 0,76 % contre yen à 121,20 alors qu'à nouveau contrairement aux mois et semaines passées, l'once d'or et d'argent progressent dans cet environnement incertain pour la devise US à 685 $ et 13,38 $ respectivement.
Mais l'information du jour réside avant tout dans le mouvement que les marchés obligataires ont subi avec un flux vers la qualité (Flight to quality), amenant les opérateurs à se délester des obligations mal notées pour aller sur les plus sûres, d'autres transférant leurs avoirs des marchés actions vers les obligations d'Etat. Les taux US repassant pour le l'échéance à 10 ans sous les 5 %, le '30 ans' flirtant également par le dessus avec ce niveau symbolique.
Cela fait beaucoup pour un marché qui n'a pas reçu en contrepartie aujourd'hui d'informations permettant de calmer les craintes naissantes sur l'inflation et qui toujours dans le 'fonds psychologique' des opérateurs s'inscrit les doutes grandissants sur la crise du crédit immobilier à risque sans qu'on puisse encore en connaître la fin.
Ce soir, graphiquement parlant, le support du triangle en formation est cassé. (Cf. CAC 40 - Analyse graphique court terme : triangle haussier en formation ?)
D'autres articles sont à suivre durant le week-end : un débriefing de la séance du jour après l'article sur la préparation de celle-ci paru hier soir, nous regarderons différents éléments concernant l'inflation et éventuellement reviendront, si le temps est disponible, sur des pistes de compréhension concernant ces mouvements de taux.
A défaut vous pouvez consulter : L'évolution de la courbe des taux US : une lecture difficile qui vous donnera les axes principaux. En réponse à un commentaire alors que cet article du 10 juin visait à expliquer la hausse des taux de début juin j'indiquais : '...qui dit perturbations sur les marchés dit aussi 'refuge' et le réflexe de refuge dans les obligations d'Etat est encore vivace pouvant amener les taux à se réduire comme en février...la valeur des obligations 'pourries' ou dégradées baissant alors que celle les plus sûres voyent affluer les liquidités...." Et bien voilà nous y sommes et c'est ce point que cet article se proposera de traiter.
En attendant, mémorisez que la courbe des taux est comme un 'trampoline' qui vient de subir un premier écrasement lié au risque. Si vous avez des questions, je pourrais éventuellement les intégrer en 'réponse'. Beaucoup, beaucoup de choses se compilent dans la courbe des taux US, c'est sans doute une des clefs essentielles pour les prochaines mois.