Les doutes persistent, lourdeur sur les marchés actions

Les bons résultats d'Intel qui aura revu ses prévisions en hausse ainsi que les résultats meilleurs que prévus (en fait moins en baisse) de Home Depot ou les données chiffrées de Société Générale sur son exposition au subprime et ses propos rassurants sont autant d'éléments qui auront soutenus les velléités de rebond sans que ceux-ci n'arrivent à emporter la décision ne serait ce que dans un mouvement de rattrapage de la perte de vendredi.
Le climat reste à la défiance et aux questionnements, dans lequel derrière les déclarations du couple Merckel-Sarkosy réclamant plus de transparence et s'étant entretenu sur les difficultés financières actuelles subsiste l'éternelle demande insatisfaite d'un bilan chiffré, d'un constat fiable en montant et en durée de cette crise que nul ne maîtrise.
L'incertitude gagne également les anticipations de baisse de taux que la Fed pourrait décider d'annoncer le 18 septembre ( -0,25 ou -0,50 %) alors que le relèvement des taux ne semble plus non plus être d'actualité au Japon où l'économie s'est en fait contractée de - 0,3 % au 2nd trimestre après une hausse de + 0,7 % au premier, avec notamment une faiblesse de l'investissement des entreprises.
En France le chiffre de la production industrielle en hausse de + 1,3 % en juillet contre - 0,6 % en juin aura quelque peu rassuré mais ne pèse pas lourd face aux inquiétudes actuelles et face à 'la gifle' reçue vendredi par la 1ère économie au monde avec les chiffres de l'emploi et au -0,3 % de baisse du PIB de la seconde économie comme vu ci-dessus. La Russie affiche par contre + 7,2% au 2nd trimestre.
Sur le marché monétaire interbancaire de la zone euro, les taux sont en net repli autour de 3,5 % contre 4 % et contre des pointes bien au-delà comme stipulé semaine dernière mais tout ce calme retrouvé intervient dans un contexte d'annonce d'une opération exceptionnelle de refinancement à 3 mois qui sera mise en place le 11 avec allocation des fonds le lendemain. Une précédente mise à disposition de fonds avait déjà eu lieu pour 40 milliards en août. La crise s'installe donc dans la durée vue la maturité des mesures prises et le mouvement de "flight to quality" (vol vers la qualité) poursuit sa tendance : les marchés obligataires continuent ainsi à progresser avec la baisse des actions, le bund (référence pour le marché européen, échéance à 10 ans) se rapprochant encore un peu plus des 4 %.
Bons résultats ou 'moins pire' qu'attendus, déclarations politiques, marché monétaire retrouvant son calme, espoirs de baisse de taux ...autant de bonnes raisons habituellement pour au moins espérer un sursaut... mais ce n'était pas l'ambiance du jour... seul le dollar reprenant un tout petit peu de hauteur contre yen et euro.
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