Marchés actions : mais où sont passés les soutiens ?
L'anticipation d'une baisse des taux aura soutenu les marchés actions depuis la fin novembre suivi par le plan Bush contre les saisies de même l'annonce hier d'une coordination sur les semaines à venir des grandes banques centrales de la planète pour apporter des liquidités aux banques commerciales aura eu un effet "euphorisant" mais de très courte durée comme vous pouvez en juger sur le graphe ci-dessus. Au-delà de la volatilité relatée, la tendance baissière apparaît finalement régulière aujourd'hui, non en raison de craintes exacerbées comme mi-novembre mais ... par manque de soutien, par érosion des arguments positifs, par basculement d'une frange de plus en plus importante d'économistes parlant de récession, de ralentissement. Bref la bourse glisse... faute d'acheteurs, sans panique mais par manque d'appui et de motivations dans des volumes toujours assez moyens. Comme les soutiens du jour sont vraiment très peu nombreux, le score est assez lourd. Une forme de forfait...
L'ambiance est d'autant plus morose que l'inflation s'est réinvitée au devant de la scène à plusieurs reprises en cours de séance en plus de la défiance sur les financières, le CAC 40 terminant en queue de peloton en Europe à 5 590,91 points en baisse de - 2,65 %, Francfort ne réussissant pas à se maintenir au-delà des 8 000 points chute aussi de façon assez sévère à près de - 2 %.
L'ambiance est d'autant plus morose que l'inflation s'est réinvitée au devant de la scène à plusieurs reprises en cours de séance en plus de la défiance sur les financières, le CAC 40 terminant en queue de peloton en Europe à 5 590,91 points en baisse de - 2,65 %, Francfort ne réussissant pas à se maintenir au-delà des 8 000 points chute aussi de façon assez sévère à près de - 2 %.
- Les prix à la production en novembre sont en hausse de + 3,2 % sur un mois soit la plus forte hausse en 34 ans aux USA. S'agissant de l'indice dit de base donc hors énergie et alimentaire, la hausse ne ressort plus qu'à + 0,4 %, cependant les 2 chiffres sont au double des chiffres attendus. Sur un an l'indice de base reste dans les limites que s'est fixée la FEd soit + 2 % alors que l'indice global prend + 7,2 %, les augmentations de l'essence étant à des records.
- en zone Euro : les coûts horaires de la main d'oeuvre ont augmenté de + 2,5% au 3T07 par rapport à 2006 traduisant une disparité importante entre les économies (Espagne : + 4,7 %, France : + 3,2 % mais mais l'Allemagne est à seulement + 0,9 %)
- concernant les prix à la consommation, la France 's'en tire' par contre beaucoup mieux que nombre de ses voisins avec une hausse de + 0,5 % en novembre soit + 2,4 % sur un an (plus haut en 3 ans) mais de + 2,6 %, en données dites 'IPCH' qui permettent une comparaison entre Etats. Sans surprise le pétrole est en tête à + 6,7 % sur un mois et + 16,3 % sur un an. La France est sous la moyenne européenne qui se situe à + 3 %. L'inflation de base ou dite 'sous-jacente' ressort à + 1,7 % seulement.
Par contre, nous avons toujours une belle résistance de la consommation : les ventes au détail en "cette saison du consommateur" qui s'affaire pour ses achats de Noël, progressent franchement confromément à la saisonnalité à + 1,2 % en novembre après + 0,2 % le mois dernier soit le double du chiffre attendu.
Si cet élément affiche un rythme de progression en rupture avec la tendance de ces derniers mois (cf graphe 2) et rassure sur les effets de la crise financière actuelle sur la progression de ce secteur vital de l'économie, il convient de tenir compte du fait que les ventes intègrent fatalement des prix en hausse, la progression en volumes étant ici donc sans doute moindre.
Nous en saurons un peu plus demain avec les chiffres justement de l'inflation des prix à la consommation. Le dow Jones évolue sous les 13 400 points vers 19 heures de Paris.