La Fed ne convainc pas du tout
Les entrées de commandes dans l'industrie de la zone euro ont progressé de 2,6 % sur un mois en juillet (- 24,3 % sur un an)
Parallèlement, l'indicateur avancé (PMI provisoire) culmine au plus haut depuis juin 2008 en ce mois de septembre en ce qui concerne l'activité du secteur manufacturier. Ce dernier passe à 49 après 48,2 en août mais est inférieur aux attentes situées à 49,7.
Voilà qui devrait stimuler un peu la courbe des prochains chiffres mensuels de la production industrielle de la zone → Zone euro - Économie : la production industrielle a du mal à redécoller
Dans le secteur des services, l'indice d'activité (PMI provisoire) repasse en zone d'expansion au-delà des 50 à 50,6 contre 49,9 le mois dernier.
Pour l'ensemble des secteurs, l'indice composite ressort à 50,8 après 50,4 (France : 53,9 après 51,3, soit le 2ème mois consécutif en zone d'expansion. Cela constitue la hausse la plus rapide en 1 an et demi)
Concernant la composante de l'emploi, le sous-indice rétrograde par contre pour le 15 ème mois d'affilée.
En France, le climat des affaires est ressorti supérieur aux attentes (81) à 85 en août contre 79 en juillet. Cependant, la surprise est venue des dépenses de consommation des ménages en baisse de - 1,2 % en juillet suivi de - 1 % en août.
La hausse des stocks de pétrole signalant une moindre demande a affecté les marchés européens en milieu d'après-midi avant le grand rendez vous de la Fed après clôture. Le pétrole perd 4,78 % à 68,33 $ le baril.
Sur le fond, la banque centrale américaine n'indique rien de nouveau :
- un maintien de ses taux directeurs à des niveaux 'extrêmement faibles' pour une 'période longue'.
- les mesures exceptionnelles mises en place ces derniers mois se termineront fin octobre en ce qui concerne le rachat d'obligations du Trésor et fin mars pour les obligations hypothécaires.
Catalyseur espéré pour de nombreux investisseurs pour prolonger la hausse, le communiqué du jour a en fait très rapidement donné lieu à une chute de près de 2 % à partir des plus hauts du jour. Le Dow Jones perd 0,83 % à 9 748,55 points. Le CAC 40 termine stable à 3 821,79 points (-0,05%)
Pour faire suite aux développements sur 'le cas norvégien' relatés le mois dernier qui fait figure de précurseur dans les possibles stratégies de remontée des taux à l'avenir, la Banque Centrale de Norvège a aujourd'hui maintenu également son taux d'intérêt à 1,25 % sans grande surprise.
Elle précise néanmoins envisager un relèvement des taux, sujet évoqué précisément lors de sa réunion aujourd'hui. On s'achemine vraisemblablement donc vers une première hausse de la part d'une banque centrale occidentale d'ici la fin 2009 voire dès le mois prochain.